L'épopée D'Amalrik

Soigné dans l'alliance tu reviens peu à peu à la vie.

Ta mémoire aussi. Par fragments par lambeaux.

....Le blizzard se calme enfin, mais la neige soulevée par le vent limite encore la visibilité à quelques mètres. Le froid glacial engourdit les membres, et brûle les poumons. Au
pied de la falaise, les quelques guerriers qui t'accompagnent encore, se redressent lentement. Ils se forcent à ne pas rester immobiles pour réactiver le sang dans leur corps
gelé. Adossés à la paroi, abrités par quelques gros rochers, ils réajustent leurs armures, et empoignent fermement leurs armes. Une quinzaine de cadavres gisent autour de leur ultime cercle de défense, amis et ennemis à moitié recouverts de neige
Des cris résonnent au-delà ,à l’orée des bois en contrebas. La vallée apparaît peu à peu à travers la nappe grisâtre, la pente rocailleuse d’où ils vont à nouveau surgir. Ils seront
bientôt là. Trop nombreux, trop assoiffés de carnage.....


Tu pousses un grognement guttural dans ton lit.

Vous avez été trahis. Tu te souviens.....

Dans tes délires enfiévrés tu te souviens......

Tu te souviens de cette étrange château, le Chateau de la Dame de Givre.


Tu te souviens des démons de Givre qui vous ont attaqués.


Aidés par ces hommes peinturlurés de bleus :



Tu te souviens de lui : UN MAGE que tu tueras

Hommes et femmes de ton expédition ont été massacrés.

Seul toi a été capturé.

Quand tu parles d'un mage, tu parles d'un mage comme Aodren, Xzyl ou Ailin ? Ou un mage du nord ?
Le carnage a eu lieu avant mon arrivée au Château. Nous avons rencontré les démons du givre et les guerriers en bleu, c'est ça ?
Comment ai-je pu être trahi ? et par qui ?

C'est encore un peu flou tout ça, je ne me souviens plus très bien de tout. Et surtout je ne me souviens plus de l'ordre dans lequel ces événements se sont passés.

La chambre est froide plus froide que le coeur d'une pierre.

Tes chaines t'ont été ôtées.

Des statues de glace d'hommes nues parsème la chambre. Au premier coup d'oeil on pourrait prendre cela pour des statues mais avec un frisson dans le dos tu t'aperçois que ce sont des hommes qui ont été gelés, gelés comme de la pierre. Certaines statues ont été brisées, réduites en miettes.

La Dame de Givre s'avance vers toi.

C'est encore un peu flou tout ça, je ne me souviens plus très bien de tout. Et surtout je ne me souviens plus de l'ordre dans lequel ces événements se sont passés.

Tout est flou. Tes souvenirs remontent peu à peu pendant que ton corps reprend vie. Dans quel ordre, quel est leur sens tu n'en sais rien.

Une image te vient à l'esprit, la débacle, la rupture brusque de la couverture de glace suivie du départ massif de celle-ci en blocs en aval dans un fleuve, une rivière ou en mer, suivi de leur fonte.
Tes souvenirs s'entremêlent et s'entrechoquent.

Bon, j'attends la suite avec impatience. Histoire de mieux comprendre ce qui c'est passé.
Magnifique l'illustration de La Dame de Givre.

Les doigts de la Dame de Givre parcourant ton corps. Chacun de ses touchés glaçait un peu plus ton âme.


Les doigts de Gaia parcourait ton corps et te donnait le courage de survivre. Encore et Encore.

Sont-ce les mêmes personnes, la Dame de Givre et Gaïa ?

Sont-ce les mêmes personnes, la Dame de Givre et Gaïa ?

Ailin répondrait par une question : "une personne sous l'influence d'un sort, d'une malédiction est-elle toujours la même personne ?
Ulfius répondrait : "ce sont 2 femmes donc oui, toutes les femmes sont la même personne"
Perkrax dirait : "Je peux faire fondre n'importe quelle glace, venir à bout de n'importe qu'elle froidure" (laissant planer le doute sur le comment il y arrive).
Aodren devant la beautés miroitantes de ses déesses callipyges ne dirait rien, son regard concupiscent parlerait pour lui.
Xzyl encouragerait Perkrax à faire flamber la Dame de Givre pour voir si dessous il y'a Gaia. Il faut faire des expérience, c'est par l'expérience que l'on peut faire une démonstration.
Pavel te dirait : "écoute ton coeur".
Ogier dirait : "essaye les 2 puis tire toi le plus loin possible ce sont des sacs d'emmerdement."
Blanche : "fausse déesse et fausse humaine". "Laquelle je te laisse choisir".

Amalrik répondrait oui.

Merci pour cette magnifique réponse
Elle m'éclaire ...

Tu te souviens des étreintes glacées de la Dame de Givre. Tu te souviens surtout de la haine brûlante qui coule dans ses veines. Trop longtemps seule, trop longtemps à attendre son Prince qui devait la sauver.

Tu te souviens de Gaïa tendre et aimante qui réchauffait ton corps. Elle te disait que tu n'étais pas son Prince mais elle avait attendu tellement longtemps son amour que son coeur finalement avait été pris dans les glaces. Tu as su réchauffer celui-ci par tes étreintes et c'est dans tes bras qu'elle a retrouvé un peu d'humanité.

J'ai chanté pour elle, aussi.
Des chansons pour qu'elle oublie ce malheureux qui n'a pas su venir la chercher, ni la réconforter. Des chansons pour réchauffer son coeur glacé.

J'ai chanté pour elle, aussi.
Des chansons pour qu'elle oublie ce malheureux qui n'a pas su venir la chercher, ni la réconforter. Des chansons pour réchauffer son coeur glacé.

Cela marche plutôt très bien.

Gaïa...tu te tournes sur la couche aux milles fourrures.
Elle n'est pas là.
Une étrange pulsation semble provenir du sol de la forteresse des neiges.

Nu comme un enfant tu n'écoutes que ton courage, tu t'enfonces dans les entrailles de la forteresse, pour essayer de suivre la source de la pulsation.


...Une énorme caverne....La pulsation provient d'un portail qui s'ouvre directement sur un autre plan, peut-être le Jötunheimr, le plan des géants de Givre et du froid. C'est le pouvoir magique et humain de la Dame de Givre qui permet de maintenir ce portail ouvert entre les 2 mondes. En transe les bras écarts elle psalmodie des incantations.

Le Mage fait face au Roi de l'Hiver.
Dans une langue du nord que tu reconnais il ordonne :
"Je veux et j'exige que la Dame blanche retourne dans son long sommeil.
Je veux et j'exige que tu renouvelles l’obéissance des Daimons Brume, Gel, Neige et Tempête."
Si tu n’obtempères pas, Nídhögg dévoreras ton coeur."

A ce moment là Le Mage brandi un sceptre d'Os d'où sort une Ombre (un peu comme les tentacules de l'étrange pouvoir de Xzyl que tu as déjà vu en action) en forme de Serpent.
L'ombre grandi et ressemble de plus en plus à l'un des longs serpents noirs qui ont attaqué lors du Tribunal (je ne sais pas si Amalrik était là mais il a entendu le récit de ces Sodales).
Le roi de l'Hiver se recule et formule des sorts en langue Runique.

Le Mage hurle sa joie.

Tu te réveilles en sueur et très très en colère.

Tu as encore imprimé dans ta rétine la colère du Roi de l'hiver :


Puis sa résignation :

Cool ! je sens qu'on va se faire un voyage dans le Nord

Les hommes peinturlurés de bleus, sont-ce des Pictes ?
Je dois en avoir déjà croisé, lors de mes premiers voyages, avant d'arriver en Bretagne.

Non, tu n'en as pas croisé.

Les années passent, ou alors le jours, peut-être des mois.
Tu ne sais plus, tu ne sais pas.

Le froid de la Dame de Givre, la chaleur du corps de Gaïa, le mage, le seigneur de l'Hiver.


La Dame De Givre, devant toi.
Réchauffe moi avec ton corps, réchauffe moi avec ta voix, réchauffe mon coeur.
Tu l'étreins et son corps se réchauffe, ses joues rosissent.
Tu l'embrasses, ton souffle réchauffant son coeur.

Au même instant un croassement de corbeau lui fait violemment tourner la tête.
Un corbeau blanc vous regarde de son oeil torve.

Un hurlement de rage ébranle les fondations de la forteresse.

Tu vois la peur se lire sur le visage de la Dame de Givre.
Tu fais un pas vers elle. D'un geste tes membres se recouvrent de givre, puis de glace.
Elle tisse rapidement un sarcophage de Glace autour de toi.

Tu perçois une grande agitation dans la forteresse mais tes sens s'engourdissent, le froid pénètrent jusque dans ton coeur.
Tu la sens convoqués l'esprit de la forêt, tu la sens plié à sa volonté un Daimon.
Autour du sarcophage, des branches apparaissent, se développent, poussent. Tu es au coeur d'un arbre monstrueux, avec des branches, des troncs pour bras et jambes.

La dernière chose que tu vois avant de sombrer c'est la pièce envahie par les démons de givres et les hommes peints en bleus et le Daimon Ægir fracasser la fenêtre et se jeter dans le mer.

Ægir :

Au bout de 3 semaines à Veritas Alibis, entre fièvre et délire tu reprends vraiment connaissance et tu te sens mieux. Au point même de pouvoir te lever et d'aller prendre un bon grog avec tes amis.
Tes souvenirs sont encore très confus.

Tu es sur que je n'ai jamais croisé un Picte malgré que :

Asmodeus a écrit:Je suis passé par l'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse et finalement la France (Normandie, Bretagne, Aquitaine). Et avec Astinius j'ai visité plusieurs Alliances.

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