[1194] Tribunal

A la dernière séance, tu m'as parlé d'un objet de Fudarus te permettant de passer par un Portail Hermétique.
Quel serait cet Objet ????

La piece qui m'a été remise à Fay.

Finalement, ce fut le clou. Quand nous sommes allés voir Harpax, Perkrax a refilé le clou à Ulfius, juste au cas où. Il l'a repris ensuite.

Lorsque Krell apparaît, Bulliste morte, Perkrax lâche discrètement son clou par terre. Il saura bien le retrouver plus tard.
La pièce, en revanche, peut-elle avoir un lien avec Krell et me permettre de plus facilement le cibler ?

Puisque le combat est inévitable, Perkrax lance son sort pour disparaître. Et active sa vue par zone de chaleur.

Conversation avec Augustina

Perkrax est cordiale et poli. Il évite à tout prix de sortir de son image "sulfureuse" (pour reprendre les mots du MJ).
Il demande poliment à Parieta de fermer leur conversation dans une bulle. Il prend soin de se positionner pour qu'Ulfius (ou qq'un d'autre) ne puisse pas lire sur ses lèvres.


"J'ai des choses graves à t'annoncer. Souvent j'ai entendu dire que nous étions liés. Il m'est arrivé une expérience qui a révélé ou confirmé que nous étions en effet lié. Comme les deux moitié d'un tout. Un peu à l'image de jumeaux. Nos destins sont intimement liés.
Je fais table rase de nos différents passés. Il font parti de notre histoire passée. Mais ce qui m'importe c'est aujourd'hui et demain.
Je suis persuadé que nous ne serons pas trop de deux pour nous unir et réussir à sauver notre Maison. ce que je vais te raconter, je te le dis à toi. Mais je ne doute pas que très vite la nouvelle va se propager. Nous avons peu d'avance.

Notre Maison a souffert de divisions depuis des années. Prometheus a manœuvré pour couper les deux têtes et rétablir l'unité Tytalus. Il a réussi à couper les deux têtes mais la sienne aussi est tombée dans son entreprise folle. Il n'y a plus de Primum.
Je ne sais qui revendiquera la place. Je ne connais pas de Tytalus légitime et qui puisse s'imposer logiquement. Les saisons à venir vont être d'autant plus terre de division.
Voilà. Tu sais tout".

Perkrax laisse Augustina réagir et s'exprimer avant de poursuivre.

Il t'es arrivé une expérience qui t'a révélé que nous étions la moitié d'un tout !!!
Bien, très bien !!
Seulement si tu avais décillé les yeux avant, si tu ne t'étais pas drapé dans ton arrogance stupide, nous n'en serions peut-être pas là.
Tu aurais du m'écouter, tu aurais du parler à tes compagnons, j'ai délivré Ogier.
Si tu avais dit tous ce que tu savais tant de mort aurais pu être évitée.
Et tu me parles d'aujourd'hui et de demain, de faire table rase du passé. Mais justement c'est le passé qui est ta malédiction.
Sans voir ce qu'il y'a au plus profond de toi, sans voir ton coeur vérolé et l'exposer à la vue de tous, sans encourir l’opprobre des tiens tu seras toujours un serpent pour tes amis, la peste pour notre maison.

Dès que je t'ai vu j'ai su ce que tu symbolisais, la chute de notre maison. Quand je t'ai vu, j'ai su à l'avance que chacun de tes pas nous brûlerais, nous les Tytalus, jusqu'au flamme de l'enfer. J'ai dans une illusion d'orgueil, voulu écarté ce danger de notre maison, en te tuant. C'était oublié que tu est insensible au fer. Et que te tuer ne résoudrais en rien notre malédiction.

Je suis le coté pure de notre maison. La dernière qui ne dois côtoyer aucun des miens. Je n'aurais jamais du te rencontrer.
De peur d'être souillée. Pervertie. On me tient à l'écart, je ne peux m'investir dans notre maison. Je ne connais rien sur notre maison.

Je sais juste que tu es marqué du sceau du Démon. Que tu es un paria comme moi.

Tu viens de me raconter que Prometheus n'est plus, je ne sais qui c'est. Que Bulliste,  Que Harpax sont mort. Que les Tytalus sont décapités !!!
Et tu ne te poses pas plus de questions que ça.
Tous est de ta faute, est ce que tu comprends ?
Tes pas sèment le Chaos, c'est à cela que tu sers.

Je ne connais rien des Tytalus et tant que tu n'auras pas compris ce que tu étais je ne pourrais rien pour toi.
Ce n'est pas faute d'avoir essayer, un jour peut-être, tu compredras, sûrement comme tout tes prédécesseurs, en mourant. Pourtant j'ai cru que tu étais différent !!!

Elle se lève pour partir.

« Attends ! »
Perkrax tend la main, comme si ce geste pouvait retenir Augustina quelques instants de plus. A quelques mètres de là, à l’extérieur de leur bulle, Ulfius est sur ses gardes, attentif à la scène. Perkrax sait très bien comment son sodales peut interpréter les choses mais peu importe.
Et en effet, Augustina s’est arrêtée. Hésitante. Prête à sortir de cette bulle et à rompre la conversation mais prête à accepter quelques derniers mots de son alter ego.

Perkrax poursuit :
« Crois-tu que j’ignore tout cela ? Que j’ignore ce que tu as fait pour moi ? Pour Ogier mais aussi en gardant secret ma résistance au fer. Je t’en suis reconnaissant. Je suis différent des autres. En tout cas je l’espère. Quel sens à ma vie sinon que de rompre et vaincre cette malédiction ? La malédiction Tytalus. Ma malédiction !
Je connais ma malédiction même si aujourd’hui je n’en sais pas la cause ni n’ai réussi à l’affronter. Peut-être ai-je tort de souvent vouloir la masquer par de l’orgueil ou de la provocation. Je m’en excuse. Mais ce n’est pas facile à porter et je ne prétends pas être parfait. Mais je vaincrai cette malédiction. Je ferai tout pour. L’échec n’est pas une option !
Mais je suis également persuadé d’une chose c’est que je ne réussirai pas sans toi. Mes prédécesseurs ont ceci en commun qu’ils sont restés seuls. Tu as peur que ma noirceur corrompe ta pureté. L’inverse n’est-il pas possible ? La blancheur ne peut-elle pas m’aider à vaincre ma noirceur ?
Je suis lié au démon Cicifut. Je… Je ne peux pas en dire plus. Non pas que je ne le veuille pas mais ça ne peut sortir de ma bouche. ]j’imagine que malgré la bulle de silence je ne peux dire où il est.]
Je ne te demande pas d’aide dans ce combat. En tout cas pas directement. C’est à toi de prendre tes décisions comme tu l’as toujours fait.
En revanche… »

Perkrax s’avance face à Augustina. Elle reste méfiante, esquisse un léger mouvement de recul mais décide de rester sur place.
Perkrax reprend, à voix basse, à peine perceptible même pour Augustina, à quelques centimètres de ses lèvres :
« En revanche, dans la situation actuelle, les Tytalus vont se déchirer. L’un d’entre eux devra se dessiner pour être le nouveau Primum. Ce n’est pas à moi de décider qui. Et tous feront vite le lien avec moi comme tu l’as fait même si je ne porte pas la responsabilité dont tu m’accuses. Je ne souhaite pas porter et garder les objets de pouvoir des Tytalus. Le Diadème permet de contrôler les esprits de Fudarus. Il est en ma possession. Mais je refuse qu’il le reste.
Tu es neutre. Tu es pure. Accepterais-tu de garder cet objet jusqu’à ce qu’un nouveau Primum soit choisi ? »

Mais je suis également persuadé d’une chose c’est que je ne réussirai pas sans toi. Mes prédécesseurs ont ceci en commun qu’ils sont restés seuls.

elle hausse les sourcils, comme si tu venais de dire une évidence. Quand est ce qu'on a vu un homme réussir dans son entreprise sans l'aide d'une femme ?!!!!!
Elle te laisse poursuivre.....sans rien dire, ces expressions sont assez parlantes sans avoir en plus besoin de mots.

Je suis lié au démon Cicifut.

Le Mot de Ssissiphut est bloqué dans la trame de la tapisserie du Destin, un noeud, et tu ne peux en parler à d'autres personnes que tes compagnons de routes.
Les mots que tu n'aurais jamais pu dire sortent enfin de ta bouche. Délivrance.
Tu as compris que cette personne t'étais liée et tu l'as liée à toi/vous.

]j’imagine que malgré la bulle de silence je ne peux dire où il est.]

ça n'a rien avoir avec l'ouie ou le fait que quelqu'un puisse t'entendre.

Tu es neutre. Tu es pure. Accepterais-tu de garder cet objet jusqu’à ce qu’un nouveau Primum soit choisi ?

Non, ton Diadème, tu peux t'en servir de décoration pour ton fondement.
Je ne veux rien avoir à faire avec de près ou de loin avec la succession des Tytalus, hormis si tu les détruits. Mon seul rôle sera de restaurer la maison des Tytalus et avoir un sceptre ou un Diadème sera la dernière de nos préoccupations. Et puis mon rôle n'est pas là.
Tu vois les lignes de son front crispées sous la colère se détendre...un peu.
Merci d'avoir pensé à moi. C'est un geste, non dénué d'arrière pensée, mais quand même.

Elle reprend :
En disant que tu étais persuadé d’une chose c’est que je ne réussirai pas sans toi que tes prédécesseurs avaient ceci en commun qu’ils sont restés seuls.
Tu viens de dire la seule chose ayant du sens depuis que tu es né il me semble.
C'est ce que je pense aussi, et moi je veux briser cette malédiction qui entache la maison Tytalus. Je me suis résigné......bien avant toi, à t'aider toi et tes compagnons pour éliminer cette menace.
Je ne t'aiderais uniquement dans ce but. Pour tout le reste ce sera non.

Perkrax écoute attentivement. Il s'attendait à cette réponse sur le Diadème. Au fond de lui-même, il connaissait même la réponse avant qu'elle soit prononcée.

"C'est ce que je pense aussi, et moi je veux briser cette malédiction qui entache la maison Tytalus. Je me suis résigné......bien avant toi, à t'aider toi et tes compagnons pour éliminer cette menace.
Je ne t'aiderais uniquement dans ce but. Pour tout le reste ce sera non. "

Et ? As-tu des actions ou des choses en tête ?

Non, Je suis depuis longtemps consigné ici. Trop longtemps. La seule fois où je suis sortie c'est pour suivre Grimonin, j'ai été bien chaperonné.
Par contre ici, à Confluencis, j'ai mes accès. Et je peux effectuer certaines recherches sur les sujets de ton choix.

Je ne sais rien sur toi, rien. Les seules choses que je sache arrivent par flash, quand je les ressent au fond de mes tripes.

Elle a une grimace de dégoût.

Comme un coup de foudre....
J'ai envie de vomir quand je pense que c'est toi ma moitié mais bon les lépreux arrivent à vivre avec leur membres nécrosés, je peux bien y arriver moi aussi.

Elle secoue la tête et arrête sa diatribe avant d'être encore plus désagréable.

Perkrax encaisse. Il en a l'habitude, après tout.

"Peut-être peux-tu faire des recherches sur mes origines ?
Ma mère a été tuée par Anselme en 1172, je crois. Crucifiée pour sorcellerie sans aucune espèce de preuve.
Mon père était nain. Il utilisait la magie mais pas de la magie d'hermès, je crois.
Je ne sais rien de plus.
Mais si tu peux avoir des informations sur le sujet, il est probable que cela puisse m'aider. Nous aider.

De même, toute information sur le liens entre les Tytalus et le démon en général. Et plus particulièrement sur l'histoire de tasgilia ou celle de Cicifut."

Elle te regarde. En biais, quand tu parles de Démon.
Je vais faire des recherches, sur ça et sur .....nous.
Comment puis je te contacter ?

Je n'ai pas de réponse simple et immédiate à cette question.
Le mieux reste d'envoyer un cape rouge à Veritas Alibi

Courrier à Grimonin :

« Cher Grimonin,

Je sais que nous n’avons pas été toujours en très bons termes. Ma réputation. Vos doutes et vos accusations suite à la disparition de Parieta.
Mais le passé est le passé et, sans le nier, l’heure est trop grave pour cela.
Vous avez dû apprendre les récents événements. Vous êtes Quaesitor. Vous avez réputation de neutralité et d’impartialité. Je vais me fier à votre réputation.
Je souhaite m’entretenir avec vous.
Vous avez certainement des questions. J’ai des réponses.
J’ai moi aussi des questions, des conseils ou des interrogations que je me dois de partager avec vous.
Peut-être pourriez-vous venir me voir à Veritas Alibi ? Vous y seriez accueilli avec tous les honneurs dus à votre rang.

Perkrax ex-Tytalus »

Lettre à Astérione.

Perkrax écrit cette lettre depuis Confluencis, dès le lendemain des événements. Il la code, avec un langage secret entre lui et son ancien maître (j’imagine qu’on a bien ça ou qu’on est capable de se parler secrètement).


« Cher Astérione,

Les nouvelles parviendront rapidement à Expectatio mais j’espère que mon message t’offrira la primeur de ces informations. Ou au moins un éclairage réel de la situation, non biaisé par la réécriture de l’histoire.
Je ne vais pas tourner autour du pot.
Buliste est morte. Harpax est mort. Prometheus est mort. Et avec eux, trois autres Tytalus : Célion le sage, Krel le traître et un homme de main de Prometheus.
Nous avons été missionnés pour l’enquête sur l’assassinat de Célion. Très vite nous avons écarté la piste trop évidente d’Adanos Luthorum. Le véritable assassin, Krell, cherchait à faire remonter l’accusation jusqu’à Harpax. Harpax qui, même si je n’ai pas grande estime pour lui, n’a été que la victime de tout ceci.
Krell, aidé par Eduardus, a quitté Montverte pour rejoindre Buliste… et mettre fin à ses jours.
Nous pensions l’avoir devancé en arrivant à Fudarus avant lui. Oui j’ai trouvé un moyen d’entrer dans Fudarus sans y être invité. Tu pardonneras à un jeune mage de vouloir garder ses secrets. Mais lorsque Krell est arrivé sur l’île, il était sans Buliste. Ou plus précisément, il tenait la tête tranchée de Buliste entre ses mains.
Sûrement les sais-tu déjà, sinon je te l’apprends, Veritas Alibi avait trouvé un accord avec la Prima. La situation de notre Maison allait enfin pouvoir se rétablir vers la résolution d’un de ses plus grands conflits. Naïf que j’étais.
Buliste morte, le conflit prenait fin, même si d’une façon que je ne considère pas comme noble. Harpax devenait réellement Primum. Ca n’arrangeait pas les affaires de Veritas Alibi mais mieux vaut une tête imparfaite que pas de tête du tout.
Naïf que j’étais.
Mes sodales de Veritas Alibi n’ont rien trouvé d’autre que de me ralentir et m’empêcher de suivre Krell. Quand nous sommes arrivés, il était déjà trop tard.
Harpax n’était plus. Krell non plus. Pris sur le fait, Prometheus a jugé bon de nous attaquer. Il n’est plus.
Je ne l’ai pas tué. Je n’ai d’ailleurs tué aucun Tytalus. Mais une fois de plus, je sais les rumeurs qui vont traîner. Au mauvais endroit au mauvais moment.
Et puis-je légitimement dire que ma simple présence n’a pas précipité les choses ?

Tant que je n’aurai pas vaincu la malédiction qui me suit, je ne pourrai tordre le coup aux rumeurs, comme elles le méritent.

Mais ce n’est pas l’objet de ma missive.
Notre Maison ne sort pas grandie de ce conflit. Au contraire. Ce conflit n’a pas trouvé de résolution. Notre Maison n’a jamais été aussi proche du gouffre. Mais je refuse qu’Elle ne meure. Je ne serai pas celui qui assiste à Sa disparition. Je serai celui qui Lui apportera son renouveau. Mais il est trop tôt.

J’ai besoin de ton aide pour trouver une solution de transition. Les prétendants vont se multiplier. Il en faut un pour assurer cette transition.

Tu l’imagines, les deux objets de pouvoir ne sont pas restés sur place. Ils sont cachés. Ils ne ressortiront que lorsqu’un Primum sera désigné.

Notre Maison a d’autant plus besoin de rester debout que de sombres jours s’annoncent. Le Dieu Noir a tout pour reparaître. Et c’est ce sujet qui va m’occuper, plus que la politique, à très court terme.

D’ici là, tes conseils me seront utiles.

Je serais heureux de recevoir un courrier ou, mieux, de t’accueillir à Veritas Alibi.

P.


PS : J’ai appris que Prometheus aurait souhaité m’avoir comme apprenti. Peut-être me diras-tu pourquoi j’ai eu la chance que ce soit toi qui m’accompagne pour mon gantelet ? »

[A Montverte, je vais voir deux personnes, discrètement, sans que mes sodales de Veritas Alibi l’apprennent.
D’abord Adanos Luthorum. Puis Eduardus. ]


Perkrax pénètre dans les appartements où loge Adanos Luthorum. Aucun de ses sodales ne l’a vu entrer. Perkrax est libre de circuler et pas grand monde ne fait attention à lui. Interroger le personnel sur son activité est toujours possible mais qui aurait une raison de le faire ? Peu de monde. Non Perkrax a été aussi discret que la bienséance le permet, même s’il n’est pas invisible.

La porte s’ouvre sur des appartements sommaires. Presque spartiates…. Aussi accueillants que ne l’est le visage dur d’Adanos Luthorum. Mais à quoi d’autre s’attendre ?
Nouer le dialogue. Oublier les vieux conflits. Eviter la provocation. Perkrax se dit que cet échange est au moins aussi dur pour Adanos qu’il ne l’est pour lui. De quoi se donner un peu de courage et de confiance.
- Bonjour Adanos Luthorum. Merci d’avoir accepté de me recevoir.
- Pas comme si j’avais vraiment eu le choix ! Que viens-tu faire ici ? Pavaner sur mon humiliation ? Tu es satisfait ?
- Je n’éprouve aucun plaisir à la situation, Adanos. Au contraire. Comme vous le savez, ce sont les membres de Veritas Alibi qui ont blanchi ton nom dans les accusations qui ont été porté sur vous. Krell, commandité par Prometheus, a tout fait pour vous accuser. Et par vous, accuser Harpax. Mais je ne viens pas ici pour chercher des remerciements. Je n’ai pas demandé à Veritas Alibi de vous blanchir pour cela mais juste parce que je me bats pour l’Ordre d’Hermès Celui-ci n’aurait pas d’avenir si sa justice était vérolée.
Non, je viens pour échanger avec vous sur la trame qui se dessine. Que cherchait Prometheus ? Prendre le pouvoir chez les Tytalus ? Oui. Et il a failli y parvenir. Mais dans quel but final ? Le pouvoir pour le pouvoir ? Je n’y crois pas. Non, il se cache quelque chose derrière tout ça. La Maison Tytalus affaiblie c’est l’équilibre même de l’Ordre qui est en péril. Pourquoi Eduardus a-t-il aidé Krell à assassiner les deux Primum ? Que cherche-t-il ? J’ai des idées mais je ne prétends pas avoir de réponse. Mais des réponses je vais en chercher et j’en trouverai, sachez-le. Je souhaite juste vous informer que je fais fis du passé et de nos rancœurs. Vous êtes un guerrier. Vous êtes un Tytalus. Et nous aurons besoin de toutes les forces Tytalus dans ce combat qui se dessine. J’espère pouvoir combattre à vos côtés si le besoin s’en fait sentir, dans les sombres heures qui se dessinent…

C’est un jeu dangereux que joue Perkrax. Il sait très bien que le fauve face à lui le déteste et que faire évoluer leur relation sera difficile, à défaut d’impossible. Tout ne changera pas en un jour. Mais le plus dur, le plus important, c’est le premier pas.

[HRP]
Je te laisse peut-être répondre et jouer cette scène avant de poursuivre et aller trop loin ?

Tu sens la colère d'Adanos comme la Lave sous la terre. Il se contient. Il essaye du moins...
C'est d'une voix grave et chargée d'une certaine colère qu'il te réponds.....

Je ne peux pas vous dire que je vais vous aider, je ne peux pas vous dire que je vais cesser de vous haïr, je ne peux pas vous dire que vous n'êtes pas responsable de tout ce qui arrive, les légendes racontent que vous entraînerez la chute de notre maison, je ne peux pas vous dire que je sais quelque chose car je ne sais rien, je suis comme vous l'avez dit un guerrier, je ne peux pas vous dire que si j'en ai l'occasion je ne vous tuerais pas.
La seule chose que je peux vous dire c'est que je vais réfléchir à ce que vous m'avez dit. Vraiment.
Partez avant que mes nerfs ne me trahissent et que j'effondre les murs qui nous entoure pour en faire votre tombeau.

Perkrax reste de marbre face à l'énervement maîtrisé d'Adanaos.
"Bien. Je vous remercie. C'est le mieux que je pouvais espérer aujourd'hui. Je vous fais confiance pour faire le bon choix le moment venu

Perkrax salue et s'éloigne avant de s'arrêter. "Juste une dernière chose. Je connais ces rumeurs. J'en connais aussi qui disent que je serai celui qui sauvera et redonnera sa grandeur à notre Maison. Je préfère ces-dernières et je me battrai pour cela."

Puis Perkrax ouvre la porte et sort.

L’échange avec Adanos Luthorum avait eu lieu et, compte-tenu de l’historique et des rumeurs que portaient Perkrax, on pouvait considérer que ce premier pas était allé dans le bon sens.
Le plus dur restait bien sûr à faire. Et seules les actions que Perkrax porteraient et sa capacité à vaincre sa malédiction valideraient ce premier pas.
Mais l’histoire était en marche.

Perkrax posa le pied sur la dernière marche. A quelques mètres devant lui, la porte menant aux appartements d’Eduardus. Eduardus, l’ennemi intime d’Aodren, son allié. Eduardus qui avait déjà cherché de nombreuses fois à nuire à Veritas Alibi et indirectement à Perkrax… et inversement. Eduardus qui s’approprierait chaque once de cet échange pour l’exploiter et le retourner contre les sodales de Perkrax.
Il fallait peu en dire. Jouer l’humilité, la proximité. Donner l’impression de ne pas chercher l’affrontement… pour mieux surprendre cet adversaire qui se retrouvera forcément sur le chemin de Perkrax.

« Entrez ! »
La voix d’Eduardus n’avait rien de celui qui venait de se faire vertement réprimandé pour ses actions. Soit il jouait bien le jeu soit, plus probable, la réprimande avait été de principe… et encore, avec le sourire. Geirlaud profitait de la situation. Elle ne s’en cachait pas. Et tant qu’aucune preuve formelle et indiscutable ne venait prouver la culpabilité d’Eduardus, il serait libre d’agir avec le consentement de la Prima Flambeau.

« Salve Sodales,
Je vous remercie de me recevoir Eduardus. »
La voix de Perkrax était sobre, formelle mais avec une pointe qui se voulait engageante, presque amicale. Devant le signe de tête d’Eduardus, attentif, Perkrax poursuivit.

« Que d’événements récemment. La perte de Bulliste et d’Harpax. Je pense pouvoir dire sans risque, entre nous, que je regretterai autant cette perte que vous. La petite guerre du passé a pris fin.
Vous le savez sûrement déjà, le prétendant derrière n’est plus. Notre Maison est exsangue. La voix est donc libre… mais pour qui ?
Les prétendants seront probablement nombreux. Peut-être en serez-vous. Une chose est sûre, je n’y serai pas. La place ne m’intéresse pas. Je m’assurerai juste que notre Maison ne retombe pas dans un conflit sans fin.
Le conflit permet de grandir… s’il sait prendre fin un jour. »

Perkrax marque une pause. Il aurait certainement d’autres choses à dire. Mais l’important est de faire parler plutôt que de monopoliser la parole. De la réaction d’Eduardus dépendra la suite du dialogue.


--


Eduardus, ne dit rien.
Il prend son menton dans sa main, une pose qui t'invite à continuer.
Tu as abattu ta première carte.
Qu'as tu après dans ta main, une paire, un Brelan....?

Il ne semble pas surpris outre mesure par tes propos. Une façade de circonstance pour un diplomate aguéri ou alors a t'il lui aussi compris que tu n'avais pas les épaules (pour l'intant) assez large pour diriger la Maison Tytalus.


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Perkrax, mû par la confiance gagnée dans le cercle de Nerius, s'avance jusqu'au large fauteuil à quelques mètres d'Eduardus.
Il s'assoit sans y être invité. Eduardus ne dit rien mais le fixe, tentant en vain de sonder ses intentions. Les regards des deux mages se fixent, se jaugent. Après un long silence, Perkrax poursuit.
"Jouons franc jeu. Comme vous l'avez indiqué à Krell, vous souhaitez prendre la place laissée vacante. Si je le sais, beaucoup le savent probablement. Mais certains obstacles sont face à vous. Je ne parle pas des membres de Veritas Alibi. Être Primum d'une Maison sans être Primum de sa propre alliance, par exemple. S’être déclaré quand de potentiels candidats vous sont inconnus. Voyez, je suis curieux. Je ne suis qu'une jeune mage naïf, qui vit en marge du jeu politique. Ça m'intéresse de voir comment vous saurez gagner la manche, avec les cartes qu'ont en main vos adversaires."

Perkrax se tait. Il n'en a pas dit assez, pour Eduardus. Mais Perkrax garde le silence. Il s'installe dans le fond de son fauteuil, laissant la main à son interlocuteur.
De nouveau le silence se fait.
Perkrax est venu. C'était à lui de lancer le bal. Mais il sait que si Eduardus veut tirer avantage de cet échange, il doit lui aussi lâcher quelques billes.

Il hésite, malgré ces traits qu'il désire immobiles et sans expressions, tu sens littéralement le conflit qui bouillonne en lui, le conflit entre l'obéissance et la haine.
Il hésite car il sait que ses mots peuvent être lourds de sens, comme une trahison.
La haine l'emporte toujours.....

Les yeux étincelant, il prend la parole :
Je ne souhaite pas prendre la place de Primus de la Maison Tytalus.
Celle-ci est déjà prise.
Donne moi la tête d'Aodren et je te dirais qui sera le prochain Primus de la Maison Tytalus.
Vite, sinon, tu serais encore spectateur de ta propre défaite. Tu crois avoir le choix, mais ton statut ne te permet aucun libre arbitre. Tu es le jouet du Destin, une marionnette.
Je t'offre l'opportunité d'agir, de faire un choix. Le premier pas vers la liberté, le premier pas pour te défaire de l'emprise de ta malédiction.

Perkrax reste stoïque, malgré la dureté des propos… et la surprise qui s’y cache.
Cette haine envers Aodren semble démesurée. Qu’il soit un résidu de Diedne. Qu’il ait résisté à la tentative d’assassinat. Qu’il ait contré les plans d’Eduardus. Oui. Mais il n’était pas seul et tout ça ne justifie pas cette haine uniquement sur Aodren. Pourquoi ne pas y inclure Ulfius ou Xzyl ?
Il fallait essayer d’en apprendre plus. Aussi c’est sur un chemin indirect que Perkrax répondit.
- Nous sommes tous les jouets du destin, vous répondrait un Criamon ! « Encore spectateur de ma propre défaite » ? Etonnante formulation. Ainsi vous considérez, Eduardus, que j’ai enchaîné les défaites ? Ou vous croyez au cycle de cette malédiction liée aux Tytalus ? Et vous espérez que j’y crois assez pour m’engager sur la route que vous me conseillez ? Non voyez-vous, je n’ai pas cette ambition.
Vous savez que je ne peux vous apporter la tête d’Aodren, d’Ulfius ou de Xzyl sur un plateau. En tout cas pas à proprement parler. Je regrette que lorsque je vous ai déjà donné une occasion, vos sbires n’aient pas réussi. Mais c’est ainsi. Je pourrais attirer le trio dans un lieu précis et vous laisser agir. Mais pour connaître ce qui existe déjà, je ne suis pas convaincu que l’enjeu en vaille la peine. A vous de me convaincre.

Perkrax est resté courtois. Préférant garder une certaine distance avec le vouvoiement. Parlant volontairement d’Ulfius et de Xzyl et non d’Aodren seul… poussant ainsi Eduardus, qui a déjà été emporté par la colère, à poser plus rapidement ses cartes.

Perkrax sourit.
« Une très belle métaphore en effet. Et qui donne à réfléchir. Tytalus était lépreux, comme l’est son successeur en effet. »
Perkrax se lève.
« Merci pour cet échange sympathique, Eduardus. A très bientôt, donc. »
Perkrax salut poliment son interlocuteur et s’éloigne, lui laissant l’option d’une dernière prise de parole.

Eduardus te regarde partir, un fin sourire sur les lèvres.
Comme tout Tytalus qui se respecte, il a pris plaisir à cette joute verbale.

Perkrax est donc bien un Tytalus qui se respecte.