Tibors et Ulfius à Nantes

Le lendemain ou surlendemain du tournoi, voici la lettre que Tibors demande à Ulfius de traduire en un latin impeccable.


Monseigneur,

Si je couche sur le papier ces quelques mots c'est que je n'ai pu m'entretenir directement avec vous. Lors que le démon tentait de poser sa main sur Nantes, j'étais par très occupé et y aurais laissé la vie si Dieu ne veillait sur moi. Aujourd'hui que j'ai repoussé cette manifestation démoniaque, vous êtes par très occupé.
Les affaires de Dieu comme des hommes sont choses de chaque instant.
Si je combats pour Dieu, je comprends qu'il faille que des personnes dévouées telles que vous prennent en charge de guider les humains. Berger pour guider le troupeau. Aussi ne prends-je pas offense de votre manque de temps à m'accorder.

Je tenais cependant à vous informer par la présente que je me retirais de Nantes où la mission que Dieu me confia par son émissaire est terminée. Je dois penser mes plaies et celle de mes hommes. M'occuper de tâches bassement matérielles telles que réparer mon armure tranchée en son milieu. Et, surtout, trouver du temps pour me recueillir et remercier Dieu d'avoir soutenu mon bras et maintenu mon corps de mortel en vie face à une adversité qui me dépassait.

Je retourne donc sur Fay.
Vous sûtes m'y trouver il y a quelques jours pour enquérir mon aide, je ne doute pas que vous saurez m'y trouver lorsque vos problématiques plus immédiates auront trouvé solution. J'aurai plaisir à m'entretenir avec vous. Nous combattons en effet tous deux, chacun avec nos armes, pour la même cause, celle de Dieu.

Tibors, combattant armé de Dieu


PS : Le maire m'a fait l'honneur de m'inviter à sa table lors de la foire au poissons. J'espère que vous ne voyez pas d'inconvénients à ce que je m'y rende ?

Ulfius prend son temps pour réaliser une lettre bien calligraphiée, sans rature et sans bavure.