Brest Automne 1186

Vous arrivez à Brest chez le Baron Emeran mi-octobre.

L'équipée comprend :
- Aodren
- Tibors
- Bernard de Meaux
- Colin
- Lothaire

Vous êtes bien accueilli.
Que faites vous et que lui demandez vous ?

Avant d'arriver à Brest, je vais voir Tibors en privé et lui dit :
dans une bataille comme en commerce, il faut préparer ses plans à l'avance. Mais contrairement au combat, la fougue n'est pas forcément une bonne alliée, il faut donc mesurer ses propos et parfois faire taire certaines paroles. Je préfère te le dire en toute honnêteté même si je sais que cela est inutile car tu es une personne intelligente et cultivée. [HRP]J'espère ne pas me tromper. D'ailleurs MJ, pendant notre voyage nous avons beaucoup discuté Tibors et moi, dis moi si je me trompe ! [/HRP]
Donc je vais solliciter une audience auprès du Baron, tu m'accompagneras, bien entendu. Je te présenterai comme Tibors, fils du Baron de Penthièvre, tu es un chevalier et ami en quête d'exploits et d'aventures, tu m'accompagnes pour éventuellement développer un peu le commerce sur les terres de Fay de Bretagne.
L'objectif de notre venue est de préparer l'installation du comptoir que le Baron souhaite installer à Nantes, en utilisant les contacts que j'ai pu nouer durant la Fête des Fous (les intendants) et la Fête du Poisson (les marchands et guildes). Je souhaite négocier ces facilités contre un certain pourcentage du chiffre d'affaire réalisé. Sachant qu'en plus de cela, nous avons la possibilité de faire rentrer des marchandises sans devoir payer l'octroi, ce qui devrais intéresser considérablement le Baron.

Quelques heures après notre arrivée, après nous être restauré et avoir présenté nos amitiés au Baron et à sa fille, je demande une audience privée au Baron pour discuter affaires et notamment de l'installation du comptoir nantais et d'éventuelles possibilités de débouchés dans le comté de Penthièvre.

J'imagine que nous n'allons pas jouer l'intégralité des échanges entre le baron et nous ???

Tibors de Penthièvre, tu m'accompagnes pour apprendre les ficelles du métier de commerçant et comme capitaine de ma garde

Je ne pense pas que Tibors soit choqué.
Tibors et Bernard de Meaux dont l'oreille traîne toujours dans les parages te conseille ne pas présenté Tibors comme Capitaine de tes gardes. Ce ne serait peut-être préjudiciable à sa réputation.
Capitaine des Gardes est l'emploi réservé (et encore auprès de nobles pas de marchand) pour les seconds fils ou même troisième fils d'une famille de Noble de seconde zone.
Cela dépend bien sûr de quel Capitanat on parle, mais Capitaine des gardes d'un Marchand c'est peu glorieux, n'essaye même pas de le présenter à la fille du Baron.

Il est peut-être préférable de le présenter comme un chevalier errant de par le monde en quête d'exploit et vous vous êtes rencontré sur la route et avez fait connaissance en devisant agréablement.
Ou tout autre récit ne mettant pas Tibors à ta botte.

Ok je ne voyais pas capitaine de la garde comme péjoratif et ne voulais absolument pas qu'il soit "sous ma botte". Mais effectivement, on ne plaisante pas avec la noblesse donc j'enlève le terme capitaine de la garde et le remplacerait par chevalier errant et ami, en quête d'aventures et d'exploits.
Par contre, est-il intéressant de le présenter comme m'accompagnant pour apprendre les ficelles du métier de marchand (plutôt que commerçant) ?

D'ailleurs est-ce que ce n'est pas antinomique le fait d'être chevalier errant et commerçant ?

antinomique le fait d'être chevalier errant et commerçant ?
Oui mais il peut se joindre à toi durant ta conversation avec le Baron par amitité ou parce qu'il désire développer le commerce en ses terres en Fay de bretagne.

Hmmm ! dans ce cas là, il vaut mieux que je ne dise pas qu'il est avec moi pour apprendre les ficelles du métier, non ?

Tout à fait

OK je modifie mon post ! Est-ce que c'est mieux comme cela ?

Je précise durant notre discussion avec le Baron que les denrées qui intéresse le plus Nantes et la noblesse en général, sont les épices et les bois précieux.
Je vois 2 possibilités pour en obtenir :

• soit passer par la mer et rejoindre les ports italiens pour commercer avec eux, soit directement en allant sur Constantinople, Antioche ou Alexandrie
  
• soit passer par la terre et se joindre au grandes foires de Flandres (ce qu'il doit déjà faire) voir aller sur les foires de Champagnes (Troyes ou Provins, par exemple).

Mais tout ceci est à discuter, bien évidemment.

Tibors est en effet cultivé et sait être posé et raisonnable quand il le veut.
Il entend bien les remarques d'Aodrene t préfère être présenté comme un ami que comme un associé ou un apprenti marchand. Il rappelle cependant son utilité dans l'optention de cet anneau qui permet de ne pas payer de taxes à Nantes... sous-entendu qu'il aimerait bien profiter à juste titre d'un pourcentage dans ce commerce, quand bien même il ne s'en occupe pas personnellement.

Tibors précise de nouveau qu'il préfère être présenté comme Tibors, fils du Baron de Penthièvre que comme Tibors de Penthièvre, qui n'est pas son titre. Précisé qu'il est concerné par cet affaire car il se soucis de pouvoir enrichir les terres de Fay n'est que la plus stricte vérité.



Une fois sur place, Tibors salue respectueusement le Baron et sa fille. Il se fait posé, sobre, poli tout en gardant une posture de solide héritier, noble et costaud. (par "séduire le père" c'est lui faire se dire qq chose du genre "il est le fils que j'aurais aimé avoir"... et ça, Tibors sait très bien faire). Il écoute la conversation entre le Baron et Aodren mais parle peu et uniquement à bon escient. S'il a l'opportunité de porter un conseil ou un autre (avec 2 en bargain ou en Area Lore, je ne sais pas si ça arrivera) il le fera mais sinon s'abstiendra. bref, un tout autre Tibors que celui des tavernes à Nantes ou à Fay.

giom a écrit:Tibors précise de nouveau qu'il préfère être présenté comme Tibors, fils du Baron de Penthièvre que comme Tibors de Penthièvre, qui n'est pas son titre.

OK je modifie la présentation .

giom a écrit:Précisé qu'il est concerné par cet affaire car il se soucis de pouvoir enrichir les terres de Fay n'est que la plus stricte vérité.

Bien noté ! j'ai une petite idée derrière la tête mais n'en dirait, pour l'instant, pas plus. J'attends de voir ou va aller la conversation avec le Baron.

Le Baron est content de te revoir.

Après un bon repas, il te fait passer dans son Salon de travail.

Pour faire synthétique, lui, ce qui l’intéresse c'est le commerce du vin avec l’Angleterre. Il passe beaucoup par Bordeaux mais si il installe un comptoir à Nantes il pourrait faire venir du vin de l'intérieur des terres, de l'Anjou par exemple, via la Loire et avoir un comptoir et des entrepôts pour se faire à Nantes.

Les épices et tutti quantti, c'est tellement risqué et aléatoire qu'il ne mise pas beaucoup dessus. Desfois on lui propose quelques bon plan commerciaux mais il ne peut risquer une trop somme d'argent sur ces denrées si précieuses mais si difficile à obtenir.

Il songe après à se diversifier avec du commerce de vêtements ou de toiles pour bateaux toujours vers l’Angleterre. Et pour cela il pourrait faire venir de riches drapées de Rennes ou même de plus loin vers Nantes et de là direction l'île d'Angleterre.

Voilà en substance ce qu'il te présente.

Hmmm ! En quoi est-ce risqué et aléatoire le commerce d'épice ?

Dans ce cas, est-ce que le fait de ne pas avoir à payer l'octroi à Nantes peut l'intéresser ? D'ailleurs, avant de lui proposer, est-ce que c'est possible avec le "cadeau" du Duc ?

Hmmm ! En quoi est-ce risqué et aléatoire le commerce d'épice ?

Ce qui apparente entre eux le poivre, la cannelle, le clou de girofle, la muscade, le gingembre, et le safran, c’est leur origine extra-européenne. Tous proviennent de l’Extrême-Orient ou des Indes. Pendant tout le Moyen Age, les épices sont acheminées en Méditerranée par les navires des Cités États d'Italie, Venise, Gênes, Amalfi, Pise, puis ensuite elles étaient vendues dans les foires et dans les ports comme Marseille ou Aigues-Mortes près de Montpellier. Ces navires doivent affronter de multiples dangers, allant des pirates aux tempêtes en passant par les mutineries, la réquisition des bateaux marchands par la soldatesque, etc.....
C'est pour cela que je (c'est Emeran qui parle) dis que le commerce des épices est aléatoire. Vous ne savez jamais quand ni dans quelle état arrivera votre cargaison si jamais elle arrive. Le jour où elle arrive alors là, c'est la fête. Je viens de traverser une très mauvaise passe et ma nouvelle fortune est trop récente pour que je risque tout cela sur un coup de dés.

Il continue à disserter sur les épices :

L'engouement véritable pour les épices a suivie les Croisades. En Terre Sainte, les Croisés, frappés par le luxe des tables orientales, avaient découvert les épices et en avaient ramenés le goût à leur retour en europe.
Ce sont devenues des denrées de luxe qui manifestent le prestige et la puissance de ceux qui les consomment.
Les épices commencent à être omniprésentes dans les sauces et les plats servis à la table des riches et des privilégiés. Le poivre est l'épice reine. Il est rare et cher. Ne dit-on pas "Cher comme poivre".

Au sujet de l'octroi, mes denrées, le vin surtout viennent par le fleuve et sont très volumineuses. Cela m'étonnerai que vous puissiez faire passez une cargaison sans que la capitainerie du port y mette son grain de sel et elle trouverai cela très très gênant si vous abusiez de la permission que vous a octroyé le duc.
Par contre, effectivement pour de petite cargaison d'épices qui sont très taxés cela pourrait être un atout non négligeable. Cela pourrait être intéressant.
Mais vous en tant que marchand quel contribution voulez-vous apporter à tout cela ?

[réflexions non exprimées devant Emeran]
Il y a des croisades de prévues prochainement ?

Son discours confirme l'intérêt pour nous de commercer dans les épices. C'est risqué mais peu bcp rapporter; Et surtout l'anneau du Duc s'y adapte très bien.

Si Ulfius tient tant à partir en croisade, ça peut être l'occasion qu'il escorte au retour une cargaison d'épices. Et Tibors pourrait l'accompagner, ça lui ferait pas de mal de se faire (re-re-re)oublier.

Par contre on avait évoqué de partir sur de l'encre de bonne qualité, on oublie ? c'est en plus ?

giom a écrit:Il y a des croisades de prévues prochainement ?

Aodren ne sait pas.

giom a écrit:Son discours confirme l'intérêt pour nous de commercer dans les épices. C'est risqué mais peu bcp rapporter; Et surtout l'anneau du Duc s'y adapte très bien.

Oui, c'est pourquoi j'ai un peu insisté dessus. C'est pour savoir quelles étaient les contraintes. Emeran nous les a données et tu les as bien résumées. Par contre la mise de départ (financière) risque d'être élevée.

giom a écrit:Si Ulfius tient tant à partir en croisade, ça peut être l'occasion qu'il escorte au retour une cargaison d'épices. Et Tibors pourrait l'accompagner, ça lui ferait pas de mal de se faire (re-re-re)oublier.

Je ne sais pas à voir avec les intéressés

giom a écrit:Par contre on avait évoqué de partir sur de l'encre de bonne qualité, on oublie ? c'est en plus ?

Non on oublie pas, c'est en plus. Mais la réalisation des encres risque de nous prendre du temps, avant d'arriver à un résultat. Je cherchai quelque chose de plus rapide à mettre en place. Les épices me semblait pas mal, mais les contraintes sont importantes et le risque assez élevé. Il faut que je trouve autre chose, les draperies de Rennes et des alentours peuvent être une solution, de plus cela les ferait transiter par Fay. On pourrait même éventuellement en faire venir de Florum

Mais en plus....

que faites vous ?

Voici la dernière phrase de ce Brave Baron Emeran :

Mais vous en tant que marchand quel contribution voulez-vous apporter à tout cela ?

Emeran a écrit:Mais vous en tant que marchand quel contribution voulez-vous apporter à tout cela ?

Je ne suis pas encore marchand, malheureusement. Je souhaiterai me lancer.

Pour cela, je pensais intervenir plutôt en tant qu'apporteur d'affaires, dans un premier temp, moyennant un pourcentage sur les affaires apportées. J'ai pour cela, quelques contacts au niveau des intendants de feu le Duc de Bretagne, paix à son âme, et des intendants du Comte de Penthièvres.
Je pensais aussi faciliter l'implantation de votre comptoire sur Nantes, car j'ai, là aussi, noué quelques contacts avec les guildes locales.
Je pensais donc plutôt m'associer à vous, dans un premier temps, dans l'objectif de créer un capital qui me permettrait, in fine, de me lancer.

De plus, Tibors, ici présent, cherche à développer le commerce sur les terres de Fay de Bretagne. Fay est un village libre à 1/2 journée de Nantes. Cela pourrait, peut-être, vous intéresser pour y créer quelques entrepôts près de Nantes.

Très bien, parlons de choses sérieuses maintenant.
Le yeux d'Emeran se plisse, son visage devient très sérieux :
Combien mettez-vous sur la table pour commencer les affaires ?
C'est la base du métier de marchand, investir puis attendre un retour sur investissement.
Vous pouvez apporter certaines facilités votre pourcentage en sera d'autant plus grand mais cela ne sert à rien si vous n'investissez pas.
Un pourcentage de zéro c'est toujours zéro.

Tu ne m'as pas dit combien il me restait du voyage.

Aucun idée pour l’instant mais c'est pas tes 3 Livres et 6 deniers qui vont l'intéressé, ta compétence en Folk ken et Bargain te dit qu'on parle gros sous là, un véritable investissement

De quel ordre : 10 livres, 50, 100, 1000 ?
Evidemment, là je vais être sec pour répondre, car je ne peux pas m'engager sur des sommes que je ne possède pas, même avec l'Alliance derrière moi, et je ne pense pas pouvoir en sortir plus d'une cinquantaine. Et encore, ça nous met à poil. Et avec la razzia des gugusses à la fin du printemps, c'est encore pire .... !!!

Et avec la razzia des gugusses à la fin du printemps, c'est encore pire .... !!

Tsss, tsss, tsss......Tu n'en sais rien.

Sinon c'est une question que tu poses au MJ ou que tu poses à Emeran.
Tu peux lui proposer un chiffre, tu verras bien si poliment il rompt tout contact avec toi car tu passes pour un guignolo.

Je sais bien, que j'en sais rien. C'était histoire d'en rajouter.
Non dans un premier temps je la pose au MJ, histoire de savoir si le personnage en a une idée.